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Vues Panorama > Mont Liban > Kesserwan > Grande maisons: Abboud et Boueiri


Les descendants des Sultans Ottomans à Ghadir - Liban

A Ghadir, ma ville natale, endossée sur le versant Ouest de la montagne et surplombant la baie de Jounieh, se trouvent deux grandes résidences, bien différentes des autres par leur architecture et leur grandeur.

Petits, quand nous passions devant ces maisons, on entendait dire que c'était des Résidences de hauts notables Ottomans, c'était du temps des administrateurs "les Mouttassarefs'' les gouverneurs du Mont Liban, l'idée, l'image, les souvenirs persistaient dans notre mémoire d'enfants. On savait que c'étaient des gens importants, c'était il y a 70 ans...

Quand on m'a demandé l'historique de ces demeures, j'ai fais mes recherches, je me suis documenté pour m'approcher le plus possible de la vérité historique. J'ai surtout consulté les écrits des historiens Turcs, qui sont venus au Liban dans le but d'éclaircir cette période. C'était au début de la première guerre mondiale et dans les années 30.

La Turquie Ottomane s'était engagée du coté de l'Allemagne, espérant redorer son blason, sa gloire et celui du Sultanat en gagnant la guerre. Les Turcs Ottomans avaient gouverné ce vaste empire durant plus de 450 ans.

Certains des familles cossus, prévoyant la prochaine perte et la déroute de la Sublime Porte, fuirent leur pays et leurs villes pour se réfugier ailleurs chez leurs amis et anciens fonctionnaires haut placés et éparpillés sur les terres de l'Empire dont le Mont Liban.

Il est très difficile de recenser les enfants des Sultans car le nombre de femmes dans leur harem était souvent très élevés. J'oserais avancer qu'un Sultan ne pouvait reconnaître tous ses descendants saufs ceux de quelques femmes privilégiées, une, deux ou trois, on comptait les garçons, quant aux filles, elles étaient dans l'oubli, effacées, les plus belles promises à des personnes haut placées dans l'Empire ou à l'Armée…

Figurent sur la liste de très nombreux descendants de sultans. A Ghadir, vinrent les princes Selim et Abdel Karim et une de leurs sœurs et d'autres, tous enfants du Sultan Abdel Hamid, accompagnés de leurs escortes, secrétaires, serviteurs, etc.

Arrivant à Jounieh - Kessrouan ils demandèrent les coordonnées de leurs amis les Hobeiches de Ghazir qui étaient des hauts fonctionnaires dans leur administration.

Cheickh Taleb le secrétaire "Yaoun" du Sultan, Cheikh Naaman, Cheikh Chedid et d'autres hauts ambassadeurs. Ils s'installèrent dans ces deux grandes maisons qu'on appelait "Haret el Sultan".

Il y a d'autres notables issus de la famille du Sultan qui ont été sûrement ailleurs.

L'Emir Bassem et son épouse ont aussi accompagné l'Emir Selim et ont habité la maison des Boueiri à Ghadir, ils terminèrent leurs jours dans l'asile des vieux durant les années cinquante à Beyrouth où ils étaient dans un état de pauvreté extrême.

L'Emir Selim mourut en 1937 à Ghadir. L'émir Abdel Karim se maria à Isabelle Kauwaik, une très belle fille chrétienne. Ils quittèrent le Liban pour Damas. L'Etat Syrien leur accorda une aide mensuelle. De Damas, ils émigrèrent en Inde. Ils eurent deux garçons Doumaydan et Haroun.

Une des sœur se maria à Tripoli et ses descendants vivent toujours au Nord, c'est la famille de Ibrahim Jour.

Puis la guerre pris fin et l'amnistie déclarée, il y eut un vainqueur et il y eut un vaincu...

La victoire des alliées Franco-Britanniques et la défaite Germano-Turque fut vécue comme un ''grand changement'', surtout au Moyen Orient et au Liban en particulier.

Plus tard, des historiens Turques vinrent à Ghadir, au Liban, pour se documenter et écrire sur cette page inconnu de l'histoire de la famille du dernier sultan et calife Ottoman.

La maison des Azzi fut vendue aux Abboud, une richissime famille qui avait fait fortune en Afrique, elle restaura la maison la rendant plus fonctionnelle et moderne.

Cette dernière et celle des Boueiri, sont à une centaine de mètres l'une de l'autre. La maison des Boueiri est une spacieuse demeure en pierres taillées à deux étages, le rez-de-chaussée était en partie habité par la famille Obeid et depuis la maison est à l'abandon, vide, tombant lentement en ruine. Le rez-de-chaussée est en voutes croisées, le premier étage où se trouvent plusieurs salons, plusieurs chambres, corridors, balcons, possède un très beau patio intérieur La maison à tuiles rouges, est pittoresque et très belle, mais très peu fonctionnelle, à l'époque les salles d'eau, toilettes, bains et souvent la cuisine se situaient dans le jardin à l'extérieur de la maison.

L'entrée me rappelle ma vieille maison de Jounieh, c'était un peu standard à l'époque, une entrée qui donne sur un vaste hall, où se trouvent des chambres tout au tour, le plafond est peint de divers motifs et avec de très belles couleurs, le plancher en carrelage, les fenêtres et portes en bois sont luxueuses. La maison attend son sauveur pour la restaurer ou malheureusement la détruire puisqu'elle n'a pas encore été classée.

"Objets inanimés avez-vous donc une âme?"

Les formes extérieures, les arcades, colonnes et murailles dépassent les espaces intérieurs en beauté et en simplicité. Ces vestiges qui remontent à plus de cent ans ont une âme, les pierres vibrent de vie, et nous rappellent ces temps anciens, pleins de charme, de sensibilité et de tranquillité...

Quant à la maison Azzi, qui fut aussi habitée par le petit fils du Sultan, est une très belle maison en pierres toujours vivante. Modernisée et habitée par des contemporains, la vie y circule tous les jours, la maison est actuellement habitée par les Abboud, leurs enfants et petits-enfants.

Dès le premier regard, on est saisi par la ''présence'' de cette demeure, elle rappelle ces constructions en Andalousie, elle surgit subitement entourée de verdure, d'arbres de toutes beauté, une maison conçue en deux étages élevées, un toit en tuiles rouges. Le rez-de-chaussée est en voûtes croisées, l'étage supérieure est vaste avec plusieurs salons, chambres, corridors, balcons. Comme la maison est toujours habitée, elle a subi une grande restauration, elle est donc très fonctionnelle. Les plafonds sont décorés par des figures d'anges, une chaleur humaine bienveillante domine l'édifice. La pierre ancienne est patinée par le temps, les volumes extérieurs sont très variés et harmonieux, les escaliers, les vérandas, les façades et l'environnement verdoyant et fleurit ajoute à la vie et à l'animation de cette belle maison. Les cyprès argentés, les orangers et avocatiers, les escaliers en perspectives dans le jardin, la pergola sur la terrasse magnifient encore plus cet endroit plein de charme et de rêve.

Ces deux maisons font partie intégrante du patrimoine du Liban. Deux vestiges qui doivent être protégés par la DGA ou l' APSAD ou la municipalité de Jounieh.

Joseph MATAR

- Grande Maison - Gabriel Abboud - 1: >> Voir la Vue << (2016-11-17)
- Grande Maison - Gabriel Abboud - 2: >> Voir la Vue << (2016-11-17)
- Grande Maison - Boueiri: >> Voir la Vue << (2016-11-15)

 

 


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