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Tripoli - 20 arrêts dans la vieille ville et autres lieux
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Edito - Tripoli al-Fayha' porte bien son nom. Traversée par les effluves de savon dont elle est la spécialiste et étendue des rives de la Méditerranée jusqu'à la colline où sa citadelle surplombe la vieille ville, la capitale du Nord du Liban est aussi parfumée que vaste.

Parce que Tripoli est en passe de devenir un lieu incontournable du tourisme culturel au Liban et dans la région, l'Agenda Culturel prend la forme, ce printemps, d'une invitation au voyage. L'occasion de voir avec des yeux nouveaux une ville où essaiment les trésors du patrimoine, de l'artisanat et de la gastronomie! - pour peu que l'on sache pousser la bonne porte.

C'est l'association Madinati et les membres passionnés qui composent cette dynamique association tripolitaine, notamment Dr Rawya Majzoub et Dr Maha Kayal, qui nous ont guidés à travers les chemins de traverse d'une ville qui, bien qu'elle soit à près d'une heure de Beyrouth, reste souvent connue de façon superficielle.

Ce numéro spécial n'aurait pu voir le jour sans le support du ministère du Tourisme et les annonceurs, mais surtout sans l'aide précieuse de Madinati: nous les remercions chaleureusement pour le temps et l'énergie investis dans ce projet, et pour l'enthousiasme qu'ils ont su nous insuffler.

L'Agenda Culturel

La Vieille Ville: 20 arrêts

Son nom d'abord témoigne du véritable kaléidoscope de cultures qu'est Tripoli: si les Grecs ont appelé la ville « Tripolis » (trois villes), c'est en effet parce que la ville a été fondée par les cités de Sidon, Tyr et Arwad. Son histoire est encore marquée dans la pierre: 164 monuments historiques dans Tripoli, la plupart datant du XIVe siècle, ont été classés monuments historiques. Parmi ceux-ci, on compte autant de mosquées d'époque mamelouke et ottomane que de madrasas.

La visite de la vieille ville est donc un formidable terrain d'exploration pour les amateurs d'architecture et les férus d'histoire. Contrairement à Beyrouth, qui a perdu son tissu urbain traditionnel, Tripoli a su conserver sa medina, ses souks, ses hammams et ses mosquées, dont le charme n'est pas sans rappeler les ruelles de Damas ou d'Alep. Il suffit de lever la tête pour voir au-dessus des stands des moucharabiés vieux de plusieurs siècles, des inscriptions d'époque mamelouke gravées dans la pierre ou des ornements sculptés… La vieille ville est un labyrinthe dans lequel il est facile d'imaginer que des esprits rodent encore et en même temps un lieu de commerce extrêmement vivant et coloré, d’où il est difficile de ressortir sans avoir acheté et grignoté quelque chose!

La structure même de Tripoli montre son originalité: la ville médiévale, aujourd'hui encore reconnaissable à son imposante citadelle, est entourée de la ville ottomane, qui elle-même est encadrée par la ville moderne.
Al-Mina, accolée à Tripoli, reste dans l'ensemble une ville moderne, avec de belles et larges avenues, mais aussi un centre-ville, prés du port, qui lui, est aussi vieux et pittoresque que le souk de Tripoli.

Entre ces deux villes, s'étend la Foire internationale, véritable chef-d'œuvre du grand architecte Niemeyer, immense îlot de verdure qui cherche sa vocation mais qui reste un trésor pour la capitale du nord.

Bonne visite!

1- La Mosquée Taynal

Premier arrêt du parcours à la mosquée Taynal, du nom du Prince Seif el-Dine Taynal, ancien gouverneur de Tripoli, reconnaissable à ses coupoles vertes foncées, qui, de loin, semblent couvertes de velours. Des dômes du premier hall de pure tradition islamique à la porte monumentale qui sépare les deux salles de prière, son architecture est aussi riche que complexe. Ses diverses facettes sont les témoins des strates du temps: la mosquée Taynal a été construite au XIVe siècle sur l'emplacement d'une église croisée, elle-même construite sur les vestiges d'un temple romain, comme le suggèrent les colonnes de granite classique visibles dans la première salle de prière. Le sol et la superstructure, en revanche, ont été construits par les Mamelouks.

2 - Café Moussa

Longez le cimetière puis tournez sur votre gauche dans l'axe principal du souk. Vous traverserez le petit quartier des cafés qu'on appelle Café Moussa. Seuls des hommes sont visibles en terrasse, mais les femmes n'y sont pas interdites d'entrée pour autant! Dans les temps du ramadan, en particulier, la foule est mixte.

N'hésitez pas à vous aventurer dans les rues avoisinantes du quartier populaire de Bab el-Ramel où passe l'ancienne route de Beyrouth. On peut y voir des artisans à l'œuvre: Forgerons au style « frangi » (occidental) ou arabe, tailleurs de pierres tombales, boulangers…

Tous se feront une joie de vous expliquer en quoi consiste leur travail.

Chez le forgeron

Le petit atelier situé en face du cimetière n'est éclairé que par la lumière du feu, au milieu de la pièce. Le forgeron fait tout son travail à la main. S'il travaille seul, c'est parce que ses deux fils sont l'un, médecin et l'autre, officier. Son travail consiste essentiellement à fabriquer des outils qui seront utilisés par d'autres artisans. Il réalise ces outils selon la « méthode arabe », c'est-à-dire sans soudure.

Dans une petite rue perpendiculaire se trouve El-Ouazé, le temple de l'achta, ainsi qu'une boulangerie célèbre pour son four à bois vieux de cent ans. Pendant le ramadan, toute la région s'y déplace pour se procurer ses « kaak » au sésame. Quatre fours traditionnels sont disséminés dans les rues de Café Moussa, dont le dernier date de quelques années.
Longez l'axe principal du souk depuis Café Moussa et vous atteindrez la troisième étape de notre parcours. Le hammam al-Jadid se trouvera à cent mètres sur votre gauche.

3- Hammam Al Jadid

Dix petites minutes de marche suffisent pour rejoindre Hammam al-Jadid {XVIIIe siècle} depuis la mosquée Taynal. Ses hautes voûtes, ses vastes halls et sa fontaine mamelouke méritent d'y faire un détour, bien que le hammam ne soit plus usité depuis sa restauration au début des années 70. Il appartient en effet aujourd'hui à la famille syrienne al-'Azm. Son originalité est due aux belles proportions de ses volumes. N'oubliez pas de jeter un œil sur le cul-de-four de son portail dont la chaîne ornementale, qu'on jurerait en métal, a en réalité été sculptée dans une seule et même pierre. Et n'hésitez pas à demander au gardien des lieux de vous raconter l'histoire des souterrains creusés entre le hammam et la citadelle…

4- Mosquée Al-Moallaq

A la sortie du hammam, levez les yeux: la mosquée ottomane al-Moallaq (suspendue) se dresse au-dessus d'une rangée de magasins. Elle a l'originalité d’avoir été construite au dessus d'un passage voûté! A côté, se trouve un jardin ou l'on peut voir la tombe de son créateur, Mahmoud Lutfi al-Za 'im.

Dos au hammam, perpendiculaire à l'axe principal du souk, vous verrez en face de vous le commencement d'une ruelle. Empruntez-là et suivez l'arc de cercle que celle-ci décrit parmi les maisons résidentielles. Les soubassements de ces maisons sont plus anciens que les étages et sont parfois antérieurs au XVe siècle. Les enfants du quartier vous feront très bon accueil…

5- Al Khanqah

Nichée dans l'une des vieilles bâtisses du quartier résidentiel en marge de l'axe commercial, ce monument unique au Liban est aujourd'hui une pension pour veuves et femmes déshéritées. A l'origine destiné à accueillir les soufis, Al-Khanqah a été construit pendant la deuxième moitié du XVe siècle. Douze familles sont actuellement logées dans les chambres entourant la cour à ciel ouvert et le bassin central.

6- Mosquée Tahham

D'origine mamelouke, la mosquée Tahham est construite par-dessus les boutiques et se caractérise par un minaret richement sculpté.

7- Al-Madrassa Al-Saqraqiya et Al-Madrassa Al-Khatouniya

Apres la Mosquée Tahham, prenez votre gauche et continuez tout droit jusqu'à la rue Saf el-Blat, (nouvellement rebaptisée rue Abdel Kader Kabbarah). Cette route qui va du cimetière jusqu'à la Grande Mosquée était autrefois carrelée pour faciliter le passage des cortèges funéraires.

Vous reconnaîtrez l'entrée de la Khatouniya à ses deux panneaux de marbre verticaux sur lesquels un wakif {décret religieux} est gravé. Quant à la Saqraqiya, une bande d'inscription parcourt sa façade. A 20 mètres, se trouve la mosquée Arghoun-Shah caractérisée par son minaret cylindrique décoré.

Comme partout ailleurs dans la vieille ville de Tripoli, les petites rues recèlent de bonnes adresses. Les alentours de ces madrassas sont en effet un bon repère pour les gourmets, notamment l'excellent glacier Fadi el-Mabsout, spécialisé dans la glace traditionnelle pilée.

8- La Rue Dbebseh

Repérez la rue Dbebseh où vous pourrez observer le travail d'artisans menuisiers. C'est également ici que se trouve le centre Azm et Saadé, ainsi que l'école d'artisanat et sa boutique fondées par l'association.

On entend, depuis la rue, le ronronnement des scies à bois. Des pieds de table sont amoncelés sur le sol des ateliers. Différentes « formes » en bois sont accrochées au mur: elles permettent à l’artisan de réaliser des motifs variables. On comprend ici d’où Tripoli tire sa réputation de capitale du meuble! Témoins de la vitalité du secteur de la menuiserie à Tripoli, ses artisans peuvent réaliser les modèles soumis par le client. Vous pouvez notamment passer commande pour la confection d’un moucharabié sur mesure.

Reprenez l'axe de Saf el-Blat en direction de la Grande Mosquée.

9- La Grande Mosquée

Quelque chose dans l'architecture retient l'attention: peut-être est-ce la tour du minaret, ancien clocher d'église reconverti, dont le style lombard peut surprendre au sein d'une mosquée? Ou le portail nord qui rappelle un portail d'église? Il est en effet probable que la Grande Mosquée ait été construite vers la fin du XIIIe siècle sur la cathédrale Sainte Marie de la Tour, monument croisé. Les madrassas qui entourent la Grande Mosquée sont, pour la plupart, devenues de petites mosquées. Toutes possèdent le tombeau de leur fondateur, exceptée la madrassa al-Nasiriyat, dont le fondateur n'était autre que le sultan lui-même, al-Nasser Hassan ben-Qalaoun. Historiquement, les souks alentour étaient uniquement des souks dits « nobles », c'est-à-dire propres et non-bruyants: or, bijoux, parfums, douceurs… C'est encore le cas aujourd'hui.

Contournez la mosquée vers al-Madrassa al-Qartawiyat.

10- Al-Madrassa Al-Qartawiyat

Dans l'axe principal, vous repérerez le chevet de la madrassa et ses 4 fenêtres où figurent des inscriptions d'époque mamelouke ainsi que le logo du gouverneur. En dessous, on peut voir sous la vitre des inscriptions du journal du gouverneur, autant de témoins précieux de la vie quotidienne à l'époque mamelouke. A côté, vous pourrez voir le « beit du cheikh » et son superbe escalier fin XIXe, ainsi que l'une des portes de la Grande Mosquée.
Pour accéder à l'entrée principale de la madrassa, reprenez l'axe principal du souk sur 50 mètres, puis tournez à gauche, en face de la pâtisserie Al-Rez.

Cette madrassa fait partie des monuments les plus décorés de Tripoli: sa porte d'entrée, notamment, est ornée de stalactites et de panneaux de marbre polychrome. On peut y voir une fenêtre ajourée qui est la plus ancienne de la ville (datée du XIVe siècle). A ne pas rater: en face de la librairie islamique se trouve le four le plus ancien de la ville, encore actif aujourd'hui, il fait un excellent pain. A déguster chaud avec du sumac!

Retournez sur vos pas vers la Grande Mosquée et dirigez-vous vers souk al-Siyaghine, qui part depuis l'extrême droite de la place, jusqu'au souk al-Bazerken qui remonte jusqu'à la place du hammam 'Ezz ed-Dine.

11- Hammam An-Nouri

Avant de pénétrer dans ce souk, allez visiter le splendide hammam an-Nouri, aujourd'hui inusité, et, malheureusement, dans un état avancé de décrépitude. Difficile à repérer du premier coup, il se situe au fond d'une échoppe, juste avant le premier bijoutier de la rue. Demandez aux commerçants alentour, ils vous indiqueront de quelle échoppe il s'agit. Le hammam est en effet impossible à voir depuis l'extérieur et on peut confondre sa porte d'entrée avec l'arrière-boutique.

Achevé en 1333, ce hammam est sans doute le plus impressionnant de Tripoli. Sa fontaine, ses dômes et ses pavés multicolores laissent entrevoir au visiteur contemporain le faste de son passé. Aujourd'hui, ses grandes pièces sont complètement délaissées. Heureusement, un projet de restauration est prévu.

Retour dans le souk al-Siyaghine. Le souk des bijoutiers est un des souks de Tripoli dont le nom correspond aux produits qui y sont vendus. L'artère du souk restaurée durant les années 90, se distingue par ses beaux auvents de bois. Malheureusement, ces travaux ont décapé la pierre qui, mise à nue, sans enduit, a commencé à se détériorer rapidement.

50 mètres après le début du souk, au bout d'une petite impasse située du côté droit de la rue, vous pourrez admirer des immeubles datant de l'époque ottomane dont les soubassements sont mamelouks. Un peu plus loin dans le souk, côté gauche, prenez le temps de vous arrêter au hammam al-Abed.

12- Hammam Al-Abed

Ce hammam détient un double titre: il est à la fois le seul hammam en fonction dans Tripoli aujourd'hui, et le moins beau de la ville. L'ancien bassin central de la cour a disparu, suite à des travaux des propriétaires. L'intérieur est néanmoins confortable: coussins et ornements traditionnels sont à disposition et il est facile d'oublier qu'on est au cœur du souk! Seuls les hommes ont droit d'entrée, tous les jours entre 8 heures et 22 heures.

En sortant du hammam, à droite de l'entrée, jetez un coup d'œil au magnifique moucharabié semi-cylindrique typique de Tripoli qui orne la façade d'une vieille demeure.

13- Khan As-Saboun

Situé à la fin du souk al-Siyaghine, sur la gauche, celui qu'on nomme le caravansérail des savons était à la base un arsenal militaire de l'époque ottomane. Cette cour encadrée de bâtiments de deux étages n'a donc jamais été spécialisée dans le savon. Cet artisanat, est une spécialité de la ville de Tripoli réputée notamment pour sa fabrication de savons à l'huile d'olive et colorés. C'est ici que vous trouverez les boutiques de savon Badr Hassoun.

Après le souk des bijoux, tournez à droite. Vous retrouverez vingt mètres plus loin l'axe principal. Descendez sur votre gauche dans celui-ci. Vous pourrez faire un crochet par le souk des poissons, ou Souk as-samak. Ce ne sont plus des poissons que vous y trouverez aujourd'hui mais en revanche, vous y apercevrez la mosquée al-Uwaysiya, reconnaissable à son large dôme couleur sable. Face à l'entrée de celle-ci, dans la petite rue en pente, se trouve la pâtisserie Nouh el-Haddad et fils où l'on fait la fameuse « haléwet Chmeissé ». Leur nom est tiré de la famille de leur créateur, la famille Chmeissem. Goûtez sans modération ces pâtisseries à base de pâte de loukoum et fourrées à la crème! La pâtisserie ferme à 16h.

Avant de vous diriger vers Souk as-Samak, vous pouvez également aller vers Souk el-Attarine (Souk des parfums). La vous pouvez faire une halte chez Dabboussi, où sont préparés les meilleurs moghrabieh de Tripoli. A consommer sur place ou à emporter, Dabboussi propose une formule originale: des moghrabieh présentes sous forme de sandwich et sans viande!

Avant de poursuivre votre marche dans l'axe principal de Souk Bezerken, pour tomber presque immédiatement sur la place du hammam 'Ezz ed-Dine, arrêtez-vous aux stands des vendeurs de moules de kaak et de ma'moul en bois.

14- Hammam ‘Ezz Ed-Dine

Un des plus grands hammams de Tripoli et du Liban, le hammam 'Ezz ed-Dine a été récemment restauré, avec un enduit qui assure la conservation de la pierre. Construit sur les restes d'un hospice de Croisés, dont témoignent les inscriptions latines sur ses portes, le hammam a été offert à la ville de Tripoli par le gouverneur mamelouk 'Ezz ed-Dine Aybak au XIVe siècle. Il est appelle à devenir un musée-hammam.

A droite de la place du hammam 'Ezz ed-Dine se trouve le caravansérail des tailleurs, ou khan al-Khayatine.

15- Khan Al-Khayatine

Facilement reconnaissable à ses hauts arcs-diaphragme blancs portant des auvents de bois, le khan al-Khayatine se distingue des autres caravansérails de la vieille ville. En effet, il ne s'agit pas d'une cour, mais d'un long passage qui rappelle les artères du souk. Rénové en 1974, le caravansérail des tailleurs est pourtant l'un des plus anciens de Tripoli: il date de la première moitié du XIVe siècle. On peut encore aujourd'hui y trouver des Abayas. C'est également là que sont fabriqués des costumes, notamment pour la troupe de danse Caracalla.

16- Khan Al-Misriyine

Le « caravansérail des Egyptiens » se trouve juste en face du précédent, de l'autre côté de l'axe principal. Construit à la même époque que le khan al-Khayatine, sa structure est plus traditionnelle. Ce khan est aujourd'hui composé de bâtiments à deux étages qui encadrent une cour carrée au centre de laquelle se tient une fontaine.

C'est dans ce caravansérail que vous pourrez rendre visite à l'un des derniers artisans de savon traditionnel de Tripoli: Mahmoud Charkass. Dans la cour, montez les escaliers jusqu'au premier étage et allez voir Charkass modeler avec dextérité les boules de pâte de savon ou polir les tablettes une fois cuites et découpées. Musc, ambre, jasmin. Sous forme de boule, de tablette ou de rose: le choix est large! Le kilo de savon coûte 10 000LL. Et l'endroit vaut le détour: accrochés aux murs du petit atelier, on peut encore voir une photo de son fondateur, le grand-père de Mahmoud, et les anciens outils utilisés par celui-ci.

Charkass vous expliquera avec enthousiasme les différentes techniques de son métier. Une certaine nostalgie émane pourtant de son atelier. Le secteur est en effet en perte de vitesse, rares étant ceux qui utilisent couramment le savon traditionnel. En profitant de la tendance « bio » des produits pour le corps, cet artisanat pourrait néanmoins trouver un moyen de survie.

L'autre option que nous recommandons fortement pour l'achat de savons est la boutique Almasbana, située dans les locaux de l'ancienne savonnerie, dont la vaste gamme va du savon traditionnel jefti et à l'huile d'olive, au savon végétal aux arômes de menthe, rose, violette, ambre, camomille…, sans oublier le savon à la glycérine transparent, spécialité de la savonnerie. D'autres accessoires pour la salle de bains sont aussi authentiques que raffinés. La boutique se trouve en-dehors de la vieille ville mamelouke dans le quartier Zahrié. Les propriétaires de la savonnerie, la plus vieille (1880) et la plus grande du Liban, la famille Awaida, ont un projet de transformation des lieux en un musée du savon.

Traversez le khan jusqu'à son bord opposé, en laissant l'axe principal du souk derrière vous. Immédiatement à droite, vous pourrez voir une impasse dans laquelle se trouvent les anciens boxes qui servaient à loger les chevaux des commerçants du caravansérail, reconvertis aujourd'hui en petits ateliers de fromage. Remontez le souk textile sur vingt mètres. Vous voilà arrivés à la mosquée Al-'Attar, sur votre droite dans le souk.

17- Mosquee Al-‘Attar

Reconnaissable à son portail monumental décoré d'inscriptions, d'ablaq, de mouqarnas et de mouzarrar, la mosquée al-'Attar, d'époque mamelouke, a été construite par Badreddin al-Attar. Il est possible de faire le tour de la mosquée où, côté Nord, on peut observer son imposant minaret.

Dos à la mosquée, juste en face de vous, une étroite ruelle vous guidera au souk des chausseurs. Descendez sur la gauche cette rue où assembleurs et bottiers sont légion, et ce jusqu'à la place Berket al-Mallaha. Tournez à droite pour prendre la petite ruelle qui mène à Souk Haraj.

18- Souk Haraj

Souk Haraj ou souk de la négociation. Il s'agit du seul souk couvert de Tripoli et sans doute l'un des lieux les plus marquants de la vieille ville. Aujourd'hui investi par les marchands de matelas, d'oreillers et de tapis, le souk Haraj à été récemment restauré. Soutenu par 14 colonnes de granite, il est bordé de bâtiments de 2 étages. Deux de ces colonnes, se dressent au centre du souk et l'emplacement de deux bassins, remontant à des périodes différentes, est repérable. Pour ceux qui seraient tentés par l'achat compulsif d'un matelas sur mesure, c'est ici que ça se passe. Et pour la modique somme de 200$, s'il vous plaît.

Vous pouvez profiter de la vue du souk depuis la petite terrasse du Café Haraj. L'occasion ou jamais de faire une halte au calme dans la vieille ville!

19- Mosquée Al-Tawba

Poursuivez le souk jusqu'au bout de la rue. La mosquée al-Tawba s'y trouve: n'hésitez pas à descendre les quelques marches jusqu'à l'intérieur de la cour. L'ensemble est charmant. Plus loin, sur votre gauche, commence la rue des Eglises. Jetez un œil en passant au khan al-Askar, khan à deux cours, dont l'entrée orientale est visible depuis cette même rue. Il est question qu'il soit prochainement reconverti en hôtel.

20- Rue des Eglises

A Tripoli, il ne subsiste pas beaucoup de monuments chrétiens. La plupart ont en effet été détruits en 1279 quand le sultan mamelouk a conquis la ville des Croisés. On en trouve pourtant quelques-unes, bien entendu, rue des Eglises. Celles-ci ont été construites au XIXe siècle. La plus ancienne des églises de la rue est Saint Nicolas, d'obédience grecque orthodoxe. Transformée en église au début du XIXe siècle, il s'agissait à la base d'une savonnerie! L'église Saint Georges, également grecque orthodoxe, a été construite dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il s'agit de l'une des églises les plus belles et les plus imposantes au Liban. Plus loin, vous pourrez voir l'église Saint Michel, la plus ancienne église maronite de Tripoli, construite en 1889. Elle fait face à une petite église latine qui appartient aujourd'hui à l'école italienne de Tripoli.

Mais, la plus ancienne de Tripoli, l'église Saydet al-Hara ou Notre Dame du Quartier, se trouve dans un des quartiers de Tabbaneh et daté du XIIIe siècle. Elle a été récemment restaurée après avoir été lourdement endommagée durant les années de guerre civile.

C'est ici que prend fin l'itinéraire! Si vous souhaitez revenir à votre point de départ, empruntez l'un des nombreux services taxis tripolitains. L'un d'eux vous ramènera en dix minutes à la mosquée Taynal.

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