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Les Cèdres du Liban

Les Cèdres, ce bouquet d'arbres millénaires dont le nom fut tout au long de l'histoire synonyme du Liban, constituent l'un des hauts lieux du tourisme libanais.

Les Cèdres actuels n'ont pas impunément traversé l'histoire. Ce ne sont en effet que les restes de l'immense forêt primitive qui comprenait aussi des cyprès, des sapins et des chênes et qui couvrait autrefois le Liban.

Souvent mentionné dans la Bible et dans d'autres textes anciens, le Cèdre a joué un rôle important dans la culture, le commerce et les rites de l'Orient ancien. Son exploitation intensive débuta au 3ème millénaire av. J.C., lorsque des cités de la côte, comme Byblos, ont commencé à en faire le commerce avec l'Egypte. Au cours des siècles, son bois faisait partie du tribut imposé aux cités cananéo-phéniciennes par les Assyriens, les Babyloniens ou les Perses. Les Phéniciens eux mêmes s'en servaient largement pour la construction de leurs flottes. Salomon en commanda en grande quantité au roi Hiram de Tyr pour la construction de son temple. Sennachérib, roi d'Assyrie, déclarait même être monté jusqu'aux recoins les plus lointains du Liban et d'y avoir coupé ses plus grands cèdres et ses plus beaux cyprès.

Au cours du 2ème siècle ap. J.C., l'empereur Hadrien entreprit de protéger certaines essences de la forêt. Des inscriptions furent alors gravées sur les rochers pour définir les réserves forestières de l'empereur qui comprenaient quatre espèces: le cèdre, le sapin, le genévrier et le chêne.

Ce soin porté par Harrien devait être de courte durée. Les arbres étaient coupés pour les besoins du chauffage, la fabrication du charbon et l'alimentation des fours à chaux. Au cours du Moyen Age, les forêts étaient envahies de clairières pour les besoins de l'agriculture villageoise. La forêt allait bientôt être soumise à une exploitation intensive de la part des Ottomans au cours de 19ème siècle. Durant la Première Guerre Mondiale, elle devint la source principale d'approvisionnement en bois lors de la construction de la ligne ferroviaire reliant Tripoli à Haïfa par les troupes britanniques.

De l'immense forêt de cèdres qui recouvrait jadis le Liban, il ne subsiste que quelques massifs isolés. Mais ces arbres majestueux qui poussent à une haute altitude, entre 1500 et 2000 mètres, souvent dans des endroits rocailleux d'accès difficile, continuent d'exciter les imaginations. Dans le Liban-Nord, ce sont les massifs de la réserve naturelle de Horsh Ehden, ceux de Hadath al-Jubbeh, moins accessibles et ceux de Tannourine. Dans le Mont-Liban, ce sont les cèdres qui parsèment les sommets qui dominent le village de Jaj, près de Laqlouq, et ceux du Mont Barouk, dans le Caza du Chouf. Cette dernière forêt est constituée de beaux arbres, vieux de quelques 350 ans, bien protégés et en excellente condition. D'autres massifs se rencontrent aussi dans le Chouf, dont ceux qui dominent le village de Maasser el-Chouf et ceux de Ain Zhalta.

De tous ces massifs le plus célèbre est celui de Bcharré, communément appelé Arz ar-Rabb ou "Cèdres du Seigneur". Ses arbres sont les plus vieux parmi tous les cèdres du Liban et permettent de se faire une idée de la stature et de la magnificence de cet arbre qui a fait la réputation du Liban dans l'Antiquité. 375 d'entre eux sont plusieurs fois centenaires, dont quatre, atteignent 35 mètres de haut et 12 à 14 mètres de diamètre. Leurs troncs sont droits et leurs puissantes branches s'étendent perpendiculairement au tronc comme d'énormes éventails.

En plus de ces ancêtres vénérables, la forêt contient quelques milliers d'arbres plus jeunes, dont certains ont été récemment plantés afin d'assurer la survie de ce patrimoine national. Notons toutefois que le cèdre est un arbre qui pousse lentement et qui lui faut une quarantaine d'années pour commencer à donner des graines productives.

A l'instar de tout le reste du patrimoine, les cèdres de Bcharré nécessitent soin et protection. En 1876 déjà, la reine Victoria de Grande Bretagne prêta une attention particulière à cette vénérable relique en ordonnant d'entourer d'un muret les 102 hectares du massif, afin de le protéger contre les prédateurs naturels, particulièrement les troupeaux qui en broutaient les jeunes pousses. Plus récemment, en 1985, une "Association des Amis de la Forêt de Cèdres" a vu le jour. Elle se propose de réparer les dommages que les hommes ou la nature ont fait subir à ces arbres. La forêt fut ainsi nettoyée de ses détritus et de son bois mort, son sol fut fertilisé et ses maladies furent traitées. On y aménagea aussi des chemins afin d'en faciliter l'accès et lui éviter d'autres dégâts.

Au milieu de la forêt se dresse une petite chapelle construite en 1843 et placée sous l'égide du Patriarcat maronite. Tous les ans, le 6 Août, à la fête de la Transfiguration ('Id ar-Rabb ou Fête du Seigneur), elle se transforme en un centre de pèlerinage où l'on afflue de toutes les régions libanaises.

Dr. Hassan Salamé-Sarkis

- Les Cèdres du Liban: >> Voir la Vue << (2003-01-01)

 

 


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