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SI YANOUH m'était conté - Je reviens d'Afka

 

 
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SI YANOUH m'était conté - Je reviens d'Afka
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SI YANOUH m'était conté

D'après son sens étymologique, le mot Yanouh d'origine phénicienne, signifie repos.

Certes, ce hameau coquet et verdoyant, situé à l'est de Kartaba, dans la haute région du district de Jbail, est un coin touristique très recherché par les observateurs. Il est noyé dans une ambiance romantique qui porte à la méditation et à la prière. Bâtie sur une légère pente, Yanouh, est entouré par deux petites collines qui ajoutent à son charme, une nouvelle gamme de beauté champêtre et sauvage. Une vallée qui nait au village même, se prolonge jusqu'aux pieds du fleuve Adonis (Nahr-Ibrahim), tandis qu'une vaste forêt de chênes et saules couvre la majeure partie de sa superficie.

Le soleil est le meilleur des décorateurs de cette paisible région, lorsqu'il brille sur les vastes jardins de pommiers qui l'encerclent, il la transforme en un lac d'émeraudes multicolores et scintillantes.

Ainsi, servie par des conditions de sol et de climat exceptionnels et pour de nombreuses raisons géographiques et archéologiques, Yanouh aurait servi au 7ème siècle comme résidence au Patriarche Maronite Saint Jean Maron le Second.

De diverses sources historiques et d'après les récentes découvertes archéologiques, à Yanouh, le Temple Romain de Yanouh aurait été restauré et transformé en Basilique par les magnifiques colonnades et ses innombrables dalles sont d'une couleur bleuâtre unique en son genre.

En outre, les bases et les chapiteaux qui sont de marbre bleu donnent une idée de la splendeur de cette cathédrale surnommée Saint-Georges le Bleu. A l'est de la cour principale, devait s'élever un édifice sur l'emplacement duquel ont été retrouvés des piédestaux destinés à des prélats de la Communauté maronite qui vécurent également à Yanouh.

A noter que ce sont les recherches archéologiques de 1935 qui ont permis de délimiter la Cité Patriarcale de Yanouh.

Dans son livre Histoire de Accoura, Monseigneur Louis El-Hachem, nous affirme que 17 Patriarches Maronites sont enterrés à Yanouh. De plus la date exacte de la restauration de la Basilique fait l'objet de controverses.

Mgr Hachem la fait remonter au 8eme siècle, tandis que Docteur Toufic Touma professeur de sociologie à l'Université Libanaise et historien, au 9ème siècle.
Il est utile de signaler également que les inscriptions rédigées en syriaque sur la grosse colonnade de la porte principale, dévoilent le secret de la fondation de la Cité Patriarcale de Yanouh.

Quant aux anciennes maisons du village même, elles manquent en général de coquetterie et de beauté extérieure. Les arcades sont les seuls éléments qui leur donnent un certain aspect décoratif.

Enfin, il n'était jusqu'à une date récente à Yanouh, ancienne maison qui fut capable d'attirer l'attention par l'esthétique de son architecture.

Seule, la Chaumière Indienne située à deux cents mètres du temple romain, avait un cachet romantique très marquant. Entourée de saules pleureurs et de chênes, cette belle maison de campagne avait été habitée durant une cinquantaine d'années par un grand poète, originaire d'Amchit, et peu connu des Libanais, Emile Farès Lahoud, mort il y a quelques années,. Ce fin poète était ancien élève du collège D'Antoura et dont l'œuvre poétique La France et le Liban obtint en 1924 le premier prix de l'Académie française. Précisément Emile Lahoud, le poète de Yanouh avait lui-même transformé sa demeure en chaumière indienne et recevait régulièrement chez lui, une certaine élite intellectuelle de la haute région de Jbail. Il leur récitait des poèmes lyriques et pathétiques écrits en langue française. Après s'être fait connaître poète lyrique, Emile Lahoud, s'acquit la plus grande faveur des habitants de la région de Kartaba, en choisissant presque toujours ses sujets dans l'histoire d'Adonis, D'Astarté et de Byblos.

Au terme de cette vaste enquête sur Yanouh et son temple, nous pouvons aboutir à cette conclusion:

Le temple de Yanouh (Saint-Georges- Le-Bleu) par son aspect socioreligieux et a la suite d'études sérieuses et approfondies sur ses origines phéniciennes et romaines, demeure un site historique de haute importance en cette belle et surprenante terre typiquement libanaise de la haute région de Blad Jbail.

Je reviens d'Afka

La région de "Blad Jbail" ou plus exactement le district de Jbail est empreinte d'un climat de haute spiritualité… Byblos n'était-elle pas considérée comme la ville sainte de toute la Phénicie? Les Croisés, lors de leur occupation de la côte n'ont-ils pas bâti à Jbail cette magnifique cathédrale de Saint-Jean jugée unique en Orient?

Plus prés de nous, Annaya, en 1950, ne devint-il pas grâce au Bienheureux Charbel Makhalouf, un lieu de pèlerinage visité par des fidèles venus du monde entier.

Au demeurant, "Blad Jbail", terre d'Adonis, d'Astarté, de Baal et des Bacchantes avec le temple, aujourd'hui en ruines, D'Afka, prés de Kartaba, ne manque pas de sites naturels et de lieux qui révèlent le vrai secret du Liban.

Toute la région est splendide par ses montagnes, ses forêts en couleurs éclatantes, depuis la grotte d'Afka jusqu'aux plages sablonneuses de Byblos. Le vent y souffle comme il lui plait, les distances ne sont pas grandes et la voûte céleste est plus azurée que partout ailleurs au Liban.

Les habitants sont réputés par leur hospitalité et leur intrépidité. Une multitude de couvents et d'églises s'élèvent depuis Annaya jusqu'à Notre Dame d'Afqa et sur chaque colline un clocher se découpe sur le bleu limpide du ciel. C'est d'ailleurs à juste titre qu'on considère cette région comme la terre sainte du Liban… Mais ce qui donne un cachet particulier à cette contrée ce ne sont pas uniquement les sites antiques et historiques qu'on y découvre, mais l'aspect géologique du terrain et l'impressionnant rempart de rochers qui se dressent à plus de 1300 mètres d'altitude et qui la protègent, en hiver du vent glacial du Mont Makmel le plus haut du Liban. Aussi cette région se prête-t-elle admirablement à la pratique des sports d'hiver. Le centre de Laklouk jouit d'une réputation bien méritée le fleuve sacré Adonis (Nahr Ibrahim) qui prend sa source à la grotte d'Afka donna au "Blad Jbail" qu'il traverse une note fort pittoresque… Jadis les belles Phéniciennes se baignait dans la grotte d'Afka et exposaient leurs corps magnifiques aux chauds rayons du Soleil du Jord.

Parlant de cette région, Ernest Renan a pu dire qu'elle se prête aux larmes. Il ne faisait, certes pas allusion aux larmes des Bacchantes mais à l'exaltation que laisse la visite de la région de Jbail. C'est en remontant les méandres du fleuve Adonis jusqu'au temple d'Afka, qu'on découvre le vrai secret du pays. Déjà à partir de Kartaba, on aperçoit le sillon profond creusé dans la montagne d'Akoura, le vert des vallées et des gorges met une note d'allégresse; les genets sentent le miel, puis en un rien de temps de cascade en cascade, on est à 1300 mètres d'altitude. Les rives du fleuve laissent pousser des noyers dont plusieurs sont séculaires. Mais toute cette vision s'efface quand on arrive devant cet amphithéâtre où se dessine un grand trou noir qui laisse échapper une masse d'eau écumante qui tombe d'étage en étage, pour former le fleuve magique teinte du sang d'Adonis. Dans les ruines de ce que fut un temple, on devine un arbre le seul survivant du bois sacré entourant jadis le temple. Notre esprit remonte dans le lointain à l'époque où Phéniciens et Romains venaient là pour accomplir leurs rites mystiques, où les Bacchantes et les Vierges folles priaient et dansaient. Leur temple gît aujourd'hui à terre et l'on ne peut s'empêcher d'être saisi par un sentiment de vénération tant la présence de la sainteté est certaine en cette surprenante région de "Blad Jbail". Chaque visite à cette terre sacrée nous laisse une impression profonde qui appelle à la méditation, quand, en prenant le chemin du retour nous voyons ces collines se transformer en prairies, en verdures et en vignobles pour aboutir à la mer qui baigne Byblos, à l'inépuisable champ de fouilles millénaires.

La beauté mystérieuse d'Afka tient surtout à son attrait farouche et religieux, et c'est là son profond secret.

Copyright - Joseph Sokhn
Wed Apr 04, 2012 6:08 pm View user's profile Send private message Send e-mail Visit poster's website
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