Back Home (To the main page)

 

Sections

About us

Contact us

 
 
Vues Panorama > Mont Liban > Kesserwan > Couvent Notre Dame de l'Assomption


Un aperçu de l'histoire du Couvent Notre Dame de l'Assomption - 1767

Sur la plus belle des collines de la montagne libanaise, à 1300 mètres d'altitude, s'élève à Bkaatouta, entre Baskinta et Kfardebian, le Couvent Notre Dame de l'Assomption.

Comparé avec raison au lion rassasié et assouvi surveillant son royaume étendu à ses pieds ou à un bouquet de roses rouges placé au milieu des coteaux verdoyants couverts de vignes, pommiers, cerisiers et autres arbres fruitiers, clôturés de forêts de pins, noyers, chênes … Le Couvent surplombe les belles plaines multicolores du Metn et de Kesrouan avec leurs vergers de légumes et fruits qui s'étalent cascadant jusqu'au littoral méditerranéen.

Le Couvent dominé par les montagnes de Sannine, Bakish et Faqra du côté Est, offre au visiteur un panorama superbe et indéfiniment découvert. A l'Ouest, il surplombe Beyrouth et sa Méditerranée, au Nord le Kesrouan et ses villages et au Sud les deux Metn et leurs belles collines. Il jouit en outre, d'un entourage que lui envient beaucoup d’autres sites, soit pour le calme où il plonge et son environnement sain et non pollué, soit pour son été sec et frais et son hiver de montagne pendant la saison de neiges. Ces avantages lui ont valu d'être considéré le centre de villégiature par excellence et la bonne adresse pour les quêteurs de repos, solitude, retraite, santé et recueillement.

L'histoire du Couvent Notre Dame de l'Assomption commence avec l'arrivée du charitable bienfaiteur damascain Ibrahim Kheir Al-Moukdici. Connu pour sa foi et son dévouement, il était aussi le bon ami des religieux de l'Ordre Basilien Choueirite connu Hennaouite de tout temps.

Au cours d'une de ses visites à l'un des couvents de l'Ordre, St Simon à Wadi-El-Karm, village voisin de Bkaatouta, Ibrahim Kheir rencontra Monseigneur Ignace Sarrouf, Archevêque de Beyrouth, à qui il avoue son intention de bâtir dans la région un couvent pour les religieuses et qui serait un lieu d'adoration, de prières et de contemplation. Mgr Sarrouf, fut ravi par l'idée et lui accorda sa bénédiction. C'est alors qu’Ibrahin vint acheter à Bkaatouta la colline connue sous le nom de "Blatat (dalle) Mourad El-Khazen" ou " Sakhrat (rocher) El-Kishk" et commença, en 1760, l'érection de l'actuel couvent qui fût bâti sous l'égide de deux pères Hennaouites Ibrahim Al-Mouallem, compétant en architecture, qui se chargea des plans et Youhanna Al-Halabi qui veilla à l'exécution du travail.

Il a fallu sept ans pour bâtir le Couvent qui fut terminé en 1767. Minutieusement exécuté avec la plus belle pierre de la région, de couleur jaune et bleue. Un chef d'œuvre de l'art architectural de son temps avec ses deux et parfois trois arcades superposées, le Couvent parut beau et grandiose et d'un style rare par rapport aux couvents existant au Liban.

Le travail fut terminé en 1767 et le Couvent se mit à recevoir les sœurs qui venaient des autres couvents pour vivre dans le cloître. Vingt religieuses vinrent du Couvent Notre Dame de l'Annonciation à Zouk Mikhael, d'autres vinrent du Couvent Mar-Mitre à Achrafieh et bon nombre vinrent du couvent St Joseph El-Gharb à Ain El-Rommaneh. Ces dernières avaient reçu chez elles une jeune de la famille El-Mismar, Chiite d'El-Hermel, qui, convertie à la chrétienté fut baptisée au Couvent Notre Dame de Ras Baalbek par les religieux Hennaouites et entra dans leur couvent à Ain Al-Rommaneh. Cette fille, poursuivie par les siens, les sœurs durent fuir et gagner le couvent St Antoine Al-Karkafeh à Kafarchima, puis St Jean Al-Sabegh à Khonchara, puis à Kfertay et enfin le couvent Notre Dame de l'Assomption. Les religieux Hennaouites, pour éviter les menaces, méfaits et dégâts causés par la famille El-Mismar, envoyèrent la jeune fille à Rome où elle se consacra au Christ, prit l'habit religieux dans un couvent et mourut dans la sainteté.

Le supérieur Général des Hennaouites, Mgr Yaacoub Sajati assura la rentrée au Couvent Notre Dame de l'Assomption à Bkatouta, une quarantaine de sœurs dévotes et dévouées de nationalités arabes différentes, dont le but était de passer leur vie dans l'adoration la contemplation et la prière. Ces sœurs, imitant St Joseph et Ste Vierge, gagnaient leur vie par le travail manuel. Le Couvent devint depuis ce temps une source de lumière qui rayonnait dans son entourage par la prière et l'esprit de l'Evangile. Il fut une aide pour les pauvres et un guide pour les déroutés.

Ibrahim Khair bâtit alors une aile réservée où il résida avec sa femme jusqu'à sa mort en Septembre 1773 à l'âge de 73 ans. Sa dépouille fut inhumée par Sa Beatitude le Patriarche Théodossios Dahhan, l'Archevêque Sarrouf, le Superieur Général de l'Ordre Choueirite, l'Archimandrite Yaacoub Sajati, un grand nombre de religieux et de sœurs du Couvent qui l'ont pleuré longuement ainsi que tous ceux qui l'ont connu. Cinq ans plus tard, sa femme s'est jointe au cloître du Couvent où elle vécut comme toutes les sœurs et peu avant sa mort, en 1782 elle s'est consacrée au Christ par les vœux religieux.

En 1942, les sœurs, pour répondre aux besoins actuels de l'Eglise quittèrent le cloître et se donnèrent aux œuvres sociales dans toutes leurs variétés. Le cloître, laissé de côté, le Couvent ouvre ses portes à tout le monde pour visites et prières. Il ouvrit une école pour instruire et éduquer les enfants de sa région et fonda une institution pour les orphelines et nécéciteuses. Il transforma l'aile où résidait le grand bienfaiteur, en un centre pour recevoir toute personne qui désire le calme et le repos.

Il est injuste de s'astreindre à l'importance historique de ce Couvent sans relater un fait miraculeux qui s'est produit, il y a 250 ans, lorsque les sœurs habitèrent le Couvent, ce qui ne cesse toujours d'éblouir les visiteurs dévots et croyants.

L'eau qui devait ravitailler ce Couvent venait d'une source proche. La tuyauterie qui devait assurer la circulation de l'eau jusqu'au premier étage, habitat des religieuses étant installée, l'eau n'y circula pas, le niveau de la source se trouvant inferieur à celui du premier étage. Les ingénieurs, pour manque de technicité à ce temps, décidèrent que les religieuses devaient se procurer des jarres et les remplir à la source pour se ravitailler d'eau. Mais les religieuses, croyant que cela pourrait leur causer des manques à la prière et à la méditation, refusèrent cette proposition et décidèrent de demander aide à la Vierge leur patronne en lui consacrant un mois de sacrifice, de jeûne, d'abstinence et de prières. Au dernier jour de ce mois, elles firent à travers le Couvent une procession de l'icône de la Ste Vierge leur patronne, icône, dit-on, qui est une copie de l'originale dessinée par l'Evangéliste St Luc. La procession prit fin au premier étage à la place où devait jaillir l'eau. Elles placèrent l'icône au dessus du robinet installé précédemment et tout d'un coup l'eau jaillit et continue de le faire jusqu'à présent. On a vainement ajouté d'autres robinets dans le même étage, l'eau ne jaillit que d'un seul, de celui placé sous l'image de la Vierge. Depuis, des pèlerins viennent visiter ce lieu et solliciter les grâces de la Vierge Patronne du Couvent.

Il est à relater que, durant les longues années, les dures conditions de la nature, l'humidité qui a déformé sa belle pierre et la dernière guerre au Liban, ont causé pas mal de dégâts à ce Couvent.

Le Gouvernement libanais, digne de notre grand merci, a bien voulu mettre le premier étage du Couvent sur la liste des sites touristiques et prit à charge, de reconditionner ce site en y faisant quelques réparations c'était avant la guerre du Liban. Il n'en exécuta qu’une minime partie, la guerre en était la cause. Une fois, le calme retrouvé, la congrégation décida de continuer le travail. Ce premier travail, quelque peu défectueux, a du être réajusté et le reste, exclure le sous-sol laissé au plus tard, fût rétabli à son aspect original en écartant tout ajout fait fortuitement durant les années consécutives.

Cinq ans de travail serré ont rétabli le Couvent comme l'a voulu le grand bienfaiteur Ibrahim Khair, une lumière rayonnante dans ce superbe site montagneux.

Les continuelles prières de ses religieuses s'élèvent, jour et nuit vers le Créateur, en luxueux baume d'encens pour solliciter le pardon des fautes humaines et appeler une abondance de grâces pour le Liban ainsi que pour tous les amis et bienfaiteurs. -Le Texte en Arabe-

- Couvent Notre Dame de l'Assomption: >> Voir la Vue << (2009-01-01)

 

 


Panoramic Views | Photos | Ecards | Posters | Map | Directory | Weather | White Pages | Recipes | Lebanon News | Eco Tourism
Phone & Dine | Deals | Hotel Reservation | Events | Movies | Chat |
Wallpapers | Shopping | Forums | TV and Radio | Presentation


Copyright DiscoverLebanon 97 - 2020. All Rights Reserved


Advertise | Terms of use | Credits